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Nutrition et Médecine Traditionnelle Chinoise

Nutrition et Médecine Traditionnelle Chinoise

La nutrition du point de vue de la Médecine Traditionnelle Chinoise

Comme je l’ai écrit dans un précédent article, l’organisme obtient les éléments essentiels à son bon fonctionnement grâce à l’alimentation.

Bien sûr, les mauvaises habitudes alimentaires n’entraînent pas systématiquement des maladies. Mais elles peuvent favoriser leur apparition.

J’ai parfois des patients qui viennent en consultation car ils souffrent par exemple de candidose, de côlon irritable, de douleurs à l’estomac, de diarrhées chroniques.

Il est toujours délicat de vouloir modifier le régime alimentaire de quelqu’un, tant l’alimentation est aussi source de plaisir. Et je n’ai pas forcément le temps au cabinet pour expliquer comment fonctionne la nutrition en Médecine Traditionnelle Chinoise. C’est pourquoi j’ai trouvé intéressant de prendre le temps d’écrire un article à ce sujet.

Nutrition en MTC

 

En Occident, les aliments sont classifiés en groupes, en fonction de leur apport en nutriments, et les spécialistes parlent de lipides, protides, glucides. On vous conseillera de limiter ou augmenter la quantité de féculents, de fibres, voire omega 3 ou 6 que vous devriez ingérer.

En médecine japonaise ou chinoise, on parle plutôt de la qualité énergétique d’un aliment. On s’intéressera à l’effet que produit cet aliment quand il est ingéré : est-il réchauffant ? Rafraîchissant ?

Tout le monde peut comprendre cette notion si je prends l’exemple du piment : il n’est pas chaud en soi. Mais quand on le mange, il réchauffe, brûle le corps !

Cinq catégories d’aliments

En effet, les aliments sont classés en cinq catégories, selon l’effet qu’ils apportent au corps : froid, frais, neutre, tiède ou chaud.

Ainsi, en fonction de leur nature, ie de leur qualité énergétique, ces aliments peuvent nous déséquilibrer et entraîner des maladies (rétention d’eau, gastro-entérite…) ou au contraire servir à rétablir le déséquilibre.

Lorsque je pratique un Shiatsu sur un patient, je sens si ce patient souffre d’un excès de froid, d’humidité, de chaleur par exemple. Une personne fatiguée, frileuse, au teint pâle, dont la digestion est difficile, bénéficiera des propriétés des aliments tièdes et chauds, qui réchaufferont son organisme et permettront au métabolisme interne de s’activer.

 

 

A l’inverse, une personne qui a toujours chaud, transpire beaucoup, dont le pouls est rapide, les urines foncées aura grand intérêt à manger des aliments rafraîchissants (avocat, concombre, yogourt, germe de blé, orge, épinards, menthe…)

C’est en tenant compte de ce bilan énergétique, de l’état dans lequel ce patient se trouve, que je peux donner quelques conseils pour réguler les déséquilibres par l’alimentation.

Intéressons-nous à un exemple de problèmes dus à des erreurs alimentaires :

Excès d’aliments crus ou froids

Par aliment froid, j’entends les aliments qui apportent du frais et du froid à l’organisme quand on les ingère (indépendamment de la température à laquelle ils sont absorbés), ainsi que les aliments froids, sortant du réfrigérateur.

Absorber ces aliments demande à l’organisme de les réchauffer avant de pouvoir les assimiler. Si on en consomme trop souvent, la Rate, chargée entre autres de ce travail de réchauffement, va s’épuiser.

Oui, je sais, vous allez me dire : manger cru permet de manger davantage de vitamines et minéraux.  Mais ce n’est pas aussi simple. Un aliment absorbé cru sera plus difficile à digérer. Et si l’organisme qui le reçoit souffre déjà de frilosité ou autres symptômes d’un excès de Yin (rétention d’eau, gonflements, fatigue…), les symptômes peuvent s’aggraver.

Cuire un aliment de nature fraîche ou froide permet donc également de mieux l’absorber. Le rendement global d’assimilation des minéraux et vitamines est donc supérieur. Il existe différentes façon de cuire un aliment, et chaque façon joue également un rôle dans le rééquilibrage énergétique. Nous verrons cela dans un prochain article.

Ainsi, manger trop ou trop souvent des aliments crus, froids ou très yin, comme la tomate, les fruits exotiques, boire trop souvent des boissons froides sorties du réfrigérateur, consommer régulièrement (surtout en hiver !) des glaces finit par affaiblir la Rate.  Lorsque la Rate est affaiblie, elle n’arrive pas bien à extraire les substances essentielles des aliments (vitamines, minéraux, oligo-éléments…) ; elle ne permet pas la bonne distribution des liquides dans le corps. L’organisme devient frileux, faible, la personne souffre de fatigue chronique, voire de diarrhée,  sans savoir pourquoi.

Alors que manger et quand ?

Il faut manger en fonction de son état, de la température extérieure (saison), de son activité !

C’est possible ! Et c’est même la seule chose que je vous conseillerai aujourd’hui.

C’est pour cela que je ne peux pas conseiller dans un article. Tout dépend de votre état de fatigue, votre énergie, votre constitution, votre activité. Un sportif mince, musclé, qui pratique une quinzaine d’heures de sport par semaine, pourra absorber davantage d’aliments froids voire crus, qu’une femme anxieuse, sédentaire, travaillant dans le stress ! Tout est question d’équilibre, ou plutôt : de déséquilibre !

Vous voulez en savoir davantage ? N’hésitez pas à me demander lors de votre prochain passage au cabinet !

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Nelly LAPIERRE – janvier 2020