Quelle alimentation pour prévenir la maladie ?
Quelle alimentation pour prévenir la maladie ?
En cette période de confinement, certains se retrouvent seuls chez eux, d’autres se retrouvent enfermés avec leur conjoint et leurs enfants, jonglant entre télé-travail et suivi pédagogique des enfants. D’autres, enfin, continuent de travailler, avec parfois la peur au ventre.
Dans tous les cas, ce qui compte est bien de rester en bonne santé. Alors comment faire ?
Le mois dernier, nous vous parlions du système immunitaire, très utile face à ce nouveau virus qui représente un défi pour notre organisme (renforcer son système immunitaire). La moxibustion japonaise joue un rôle très utile pour le rebooster, mais vous pouvez, vous aussi, chez vous, faire un certain nombre de choses pour avoir un organisme fort et résistant.
Ce mois-ci nous allons voir comment l’alimentation a son rôle à jouer : pour avoir un système immunitaire fort, il vaut mieux ingurgiter des aliments pleins d’énergie et de vitalité pour fabriquer des anticorps puissants.
En médecine traditionnelle chinoise, l’individu est considéré dans son ensemble, la santé psychique et physique ne faisant qu’une.
Etre confiné peut créer des troubles psychiques, surtout si vous suivez les informations anxiogènes qui coulent à flot à la télévision et sur internet. Avoir peur, être anxieux, ou au contraire ne pas supporter d’être les uns sur les autres à la maison et devenir irritable… toutes ces émotions peuvent avoir des répercussions sur l’état de vos organes.
L’inverse est vrai : des organes qui fonctionnent bien peuvent permettre aux émotions de ne pas s’installer. On peut, oui, être peut être inquiet pour nos proches. Mais les appeler nous rassurera, et l’émotion ne tournera pas à la panique si l’organisme est équilibré.
Faute de pouvoir recevoir un Shiatsu avant quelques jours pour débloquer les zones congestionnées et libérer le flux d’énergie qui vous remettra en forme lors du déconfinement, voici quelques conseils alimentaires.
Equilibré ? C’est quoi au juste ?
Disons qu’à l’instar d’un véhicule dans lequel vous mettrez le bon carburant, il est encore plus nécessaire en période de risque viral de faire très attention à ce que l’on mange.
Nous devenons ce que nous mangeons, puisque ce que nous avalons se transforme pour faire fonctionner notre corps.
Beaucoup d’entre nous, par manque de temps et aussi par manque d’informations, font leurs courses au supermarché et achètent de nombreux plats cuisinés. Pourtant, nous savons depuis les années 1980 (date du Congrès International d’Immunologie qui s’est tenu à Paris) que nombre de maladies dites « auto-immunes » (certaines allergies, polyarthrite rhumatoïde, sclérose en plaques etc..) proviennent entre autres de cette alimentation industrielle.
Dans ce type de maladie, l’organisme s’attaque lui-même. Une partie des cellules (les lymphocytes) attaque les tissus que l’organisme ne reconnaît pas et considère comme étranger.
Étonnant me direz-vous ? Pas tant que cela : à force de consommer des produits tout-prêts industriels, l’organisme se met à dysfonctionner.
Alors pourquoi ne pas profiter de ce moment de confinement pour (re)découvrir les produits de base, si possible issus de culture biologique, ou du moins cultivés au jardin, et (re)apprendre à cuisiner ?
Au lieu de voir le fait de cuisiner comme une perte de temps, si on voyait cela comme une façon d’assembler des produits de base sains en plats, afin d’apporter à notre organisme tout ce qu’il lui faut pour être résistant aux agressions extérieures et booster le système immunitaire ?
Ne remettons pas la fonction vitale de préparer nos repas entre les mains de l’industrie agro-alimentaire. Cette période de confinement me semble être le bon moment pour se rendre compte que nous confions trop souvent notre santé au supermarché du coin.
Déconstruire quelques idées reçues :
Ce qu’il faut bien avoir à l’esprit, c’est qu’une maladie se développera d’autant plus facilement qu’elle trouvera un terrain favorable. D’où l’idée de profiter de cette période pour apprendre une nouvelle façon de s’alimenter, ou du moins savoir que ce que nous mangeons peut avoir une incidence considérable sur la résistance de notre organisme face à la maladie.
Alors que faudrait-il manger, dans l’idéal, en ce printemps 2020 en France ? (oui : la saison, le temps qu’il fait, les latitudes sous lesquelles nous nous trouvons ont un rôle à jouer dans le choix de notre alimentation !)
Les légumes crus et les fruits à foison ? Non !!
En Occident, on associe les fruits et les légumes aux vitamines. Mais c’est oublier leur qualité énergétique (froide) et leur apport en liquide !
Il ne fait pas encore très chaud dehors. Si vous ingurgitez un grand nombre de légumes crus et de fruits juteux exotiques pensant ainsi vous remplir de vitamines bienfaitrices, vous oubliez une chose importante : la température extérieure, le climat dans lequel vous vivez.
Un ananas consommé en Afrique n’aura pas les mêmes effets dans l’organisme que le même ananas avalé au petit-déjeuner quand il fait 4°C dehors un matin d’avril à Bordeaux. L’organisme devra réchauffer cet aliment, absorber l’excès de froid et d’humide qu’il apporte, avant de le digérer. S’il fait chaud dehors, cette humidité sera bienvenue pour rafraîchir le corps. Mais s’il fait entre 4° et 11° dehors… est-ce bien utile de fatiguer votre organisme ?
Si vous mangez seulement un morceau d’ananas dans ces conditions, passe encore. Mais si à cela vous ajoutez une orange (beaucoup de liquides), des crudités à midi (froid et humide), un jus de légumes conseillé par votre naturopathe, voire d’autres légumes crus le soir, (je ne parle même pas des crèmes glacées pour le dessert) le corps aura trop d’eau et de froid à gérer et tendra vers ce que l’on appelle en Médecine Traditionnelle Japonaise un excès de Yin. Un excès de Yin provoque un ralentissement global des fonctions de l’organisme, un gonflement des organes, de la rétention d’eau, de la fatigue, voire une fatigue psychique… Je ne pense pas que c’est ce que vous vous souhaitez en cette période. Si un virus vient à pénétrer dans un tel organisme, imaginez l’épuisement ressenti et la difficulté à surmonter la maladie…
Beaucoup ont entendu parler de l’équilibre acido-basique dont parlent les naturopathes. En médecine traditionnelle japonaise, comme par exemple lors d’un Shiatsu, on équilibre le Yin et le Yang. Cet équilibre doit également être recherché dans l’alimentation.
Pour le système nerveux, il est indispensable d’avoir une bonne circulation de sang, d’oxygène, un bon apport de sucres lents.
Pour le bon fonctionnement de nos cellules, il est important d’avoir un équilibre sodium/potassium. Un excès de potassium (très Yin) entraînera un ralentissement des fonctions vitales, des gonflements, de la rétention d’eau. La pomme de terre, la betterave sont par exemple à éviter quand on est en saison froide ou fraîche ou que l’on veut avoir un organisme fort prêt à combattre une éventuelle attaque virale.
C’est cet équilibre dans l’apport sodium/potassium (yang/yin) de notre alimentation qui nous permettra de nous sentir équilibré nerveusement, moralement et physiquement. C’est pourquoi j’insiste en cette période fragilisante pour chacun d’entre nous.
Le sucre : notre ami contre la peur ? Au contraire !
Le sucre a un grand effet Yin, dilatateur sur le système parasympathique. Le cervelet devient paresseux, on a du mal à se concentrer. Le saccharose, en neutralisant les globules blancs, diminue les capacités de l’organisme à se défendre. Consommer du sucre entraîne donc des effets physiologiques : dilatation de certains organes, action déminéralisante, mais peut également conduire à des états dépressifs, à de l’anxiété, de la peur.
Quand on sait que les sucres dits « rapides » ont de tels effets sur le corps, qui a encore envie de prendre le risque de fragiliser son organisme en mangeant des biscuits, des bonbons et du chocolat au lait toute la journée ? On peut se faire plaisir, bien sûr. Mais sans oublier que notre corps a besoin d’être fort encore pendant quelques semaines au moins.
Le message que je voulais vous faire passer dans cet article est que votre santé est vraiment liée à ce que vous consommez. Il faut savoir qu’un excès de Yin fragilisera votre organisme, or en cette période il vaut mieux profiter du changement de rythme qui nous est imposé pour découvrir de nouvelle façon de s’alimenter, en cuisinant nous-mêmes, en évitant les produits préparés industriellement, en consommant du sucre et de l’alcool avec parcimonie pour garder notre équilibre.
Si vous achetez des produits locaux et que vous les cuisinez vous-mêmes, vous avez déjà fait un immense pas vers un équilibre psychique et physique.
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Nelly LAPIERRE – avril 2020 –